En 1744, Louis XV promis le financement d’une nouvelle Eglise Sainte-Geneviève. C’est en 1754 que les travaux commmencèrent d’après les plans de Soufflot. En 1762, la crypte était terminée et, en 1764, lors de la première pose de l’église supérieure, futur Panthéon, on déplaça les reliques et on déposa la châsse dans la crypte.
Historique des châsses
La châsse de Saint-Eloi
Il semblerait que Saint Eloi, orfèvre de métier, ait été, sous Dagobert, l’auteur de la première châsse, ou d’un équivalent, vers 630.
En effet, dès cette époque, de nombreuses églises nouvelles, dont on voulait qu’elles fussent consacrées à la sainte, s’honoraient de posséder quelques parcelles de ses reliques.
Outre d’honorer la sainte, les châsses avaient aussi pour objectif de limiter la dispersions des saints restes.
Cette châsse était faite d’un coffre de bois, et paraît-il, richement décoré d’un “cloisonné d’or et d’argent et orné de grenats et d’autres pierres précieuses.
Jusqu’à l’invasion des Normands, les reliques de sainte Geneviève reposèrent dans la crypte de la basilique des Saints-Apôtres. Une lampe permanente brûlait devant son tombeau.
Lors des raids des Normands, Egbert, abbé de l’abbaye, emporta les reliques dans le petit bourg d’Athis puis de Draveil (en 845) en laissant ici ou là quelques fragments de la sainte. Le corps de la Sainte avait été otée de son sarcophage et portée dans un double cercueil de bois. A son retour, on la plaça non plus dans le sarcophage qui avait été détruit mais sous l’autel.
Mais en 850, devant une nouvelle incursion normande, elle repartit pour la propriété de Dagobert à Draveil. En 857, la menace normande fut plus longue. Le cercueil pris le chemin de Marizy-sur-Ourcq, sous la protection de la forteresse de la Ferté-Milon. Elle repartit cinq après pour Paris en passant par Mareuil, Lizy-sur-Ourcq, Trilbardou et Rosny. Pendant leur retour à Paris, en 863, se produisirent en chemin de nombreuses guérisons miraculeuses et là apparurent de nouveaux oratoires et lieux de pèlerinage. Puis à nouveau en 885 ou 887, elles furent exposées sur les remparts de l’Ile de la Cité face aux 700 bateaux normands ennemis.
Depuis 890, lorsque la paix fut conclue, la châsse contenant les saintes reliques se trouvait sur l’autel de l’église supérieure de la basilique, tandis que la crypte abritant le sépulcre vénéré de la sainte, devint une église paroissiale du nouveau quartier Latin.
En 1130, cette châsse fût descendue en procession à l’Eglise Saint-Etienne dans l’Ile de la Cité (Notre-Dame n’était pas encore bâtie) aux fins de mettre un terme au mal des ardents qui atteignait une partie de la population et qui donna lieu à un miracle public.
La châsse de Bonard
La réforme de 1147 secoua gravement la communauté religieuse des Genovéfains et la châsse fut mise en gage après que des chanoines indélicats aient soustrait 14 marcs d’or (3,5 kg) à son décor.
Plus, en 1161, on accuse les gardiens du sarcophage d’avoir soustrait la tête de la sainte, ce qui, après inspection, s’avera faux.
De 1161 et en 1248, les reliques de sainte Geneviève étaient exposées à la vénération populaire et partir du XIIe siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris où des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents.
De 1223 à 1242, l’abbé Robert de La Ferté Milon, ayant organisé une souscription, confia au sieur Bonard ou Bonnard, orfèvre, le soin de confectionner une nouvelle châsse en vermeil.
Les donateurs furent Robert de La Ferté-Milon pour dix marcs d’argent, Hughes d’Athis, grand panetier de France, vingt livres, Nicolas de Roye, évêque de Noyon, quatre-vingt livres, Guillaume de Sainte-Marie, évêque d’Avranches, vingt livres d’argent.
Elle était en forme d’église et décorée sur les côtés de douze arcades abritant les douze apôtres. Composée de 193,5 marcs d’argent, on avait employé pour la dorer 8 marcs et 4 onces d’or. Elle mesurait 1,50 m de long, 0,60 m de large et 0,65 de haut environ.
La translation des reliques eut le 28 octobre 1242.
(On rappellera que le marc ‘pesant’ (par opposition au marc numéraire) vaut une demi-livre, par conséquent le poids d’argent correspondait à un peu moins que cinquante kilos.)

La châsse proprement dite reposait sur un soubassement et quatre chiens de cuivre. Dans la crypte, des colonnes en brèche, granit et porphyre, soutenaient la voûte peinte en bleu et constellée d’étoiles. De part et d’autre se trouvaient les cénotaphes de deux évêques parisiens des premiers temps, Prudentius et Ceran.
Le 28 octobre 1242, après translation des reliques, on plaça la nouvelle châsse sur l’autel majeur de l’église Sainte-Geneviève.
La châsse de Nicolle
En 1614, suite aux endommagements dûs aux processions, Benjamin de Brichanteau, 34ème abbé de Sainte-Geneviève et évêque de Laon, commanda à l’orfèvre Pierre Nicole, une restauration financée à hauteur de 2200 livres par les fidèles et la Compagnie des Porteurs de la Châsse.
Cette restauration fût enrichie d’un bouquet de 324 diamants et d’un saphir ‘pendeloque’ offert par Marie de Medicis et d’une croix de turquoises offerte par la Duchesse de Savoie, sa fille, à quoi l’on doit rajouter les pierres offertes par les fidèles. En 1619, l’ensemble fût inséré dans un tabernacle de porphyre installé derrière le maître autel.
La Rochefoucauld fit entreprendre dans l’église de l’abbaye Sainte-Geneviève par l’architecte Lemercier, au cours des années 1620-1624, la réfection totale du tombeau de sainte Geneviève, la reconstruction de la crypte et celle du chœur dans lequel il fit placer la châsse de la sainte dans un nouveau corps d’architecture. La présentation de la châsse est théatrale et due à l’architecte LeMercier. Quatre colonnes de marbre et de jaspe (deux antiques offertes par Louis XIII et deux autres par le Cardinal de La Roche Foucault) portent un entablement de pierre. Sur celui-ci, quatre statues de Vierges grandeur nature en bois (attribuées à Jean GOUJON, elles sont visibles actuellement par le Musée du Louvre), portent la châsse proprement dite.
Un manuscrit de 1672 en décrit la constitution:
Au nom de Dieu soit faite la présente copie sur l’original signé de Messieurs Nicolle, marchands orfèvres, à la fin d’un inventaire des richesses et joyaux appliqués à la châsse de Sainte Geneuiefue ainsi qu’il est apparu à moi Philippes Morisse fils, l’un des confrères porteurs et attendants de la dite châsse, indigne, ce jour d’hui onze janvier de la présente année 1672.
Inventaire prisé et estimation faite par Pierre Nicolle, marchand orfèvre, bourgeois de Paris, demeurant sur le pont aux changeurs en la maison où pend pour enseigne le bras d’or des pierres précieuses qui ont été mises et données pour l’ornement et l’enrichissement de la châsse de Madame Saincte Geneuiefue quand elle a été raccomodée et dorée de neuf au mois de mars et autres jours ensuivants de l’année mil six cents quatorze. – Nous extrayons.
L’image de madame saincte Geneviefve qui est d’or est sur le devant de la châsse… A laquelle a été appliqué une couronne d’or d’une branche de palme esmaillé de blanc, en laquelle il y a sur le devant un anneau de rubis, au-dessus un gros rubis et perle… Aux deux costés deux saphirs violets, trois diamans, six rubis, huit grosses perles.
Au dessous de sa main droite un cierge d’or émaillé de blanc, et à l’entour deux branches de palmes émaillée de vert; sur le devant il y a vingt diamans.
A la gorge de la dicte image saincte Geneuiefue il y a 6 perles… Au dessous il y a une croix de diamans qui représente le denier que monseigneur saint Germain, évêque d’Auxerre, donna et mis au col de madame saincte Geneuiefue et une perle pendant au bout.
Sur les deux épaules

En 1744, Louis XV promis le financement d’une nouvelle Eglise Sainte-Geneviève. C’est en 1754 que les travaux commmencèrent d’après les plans de Soufflot. En 1762, la crypte était terminée et, en 1764, lors de la première pose de l’église supérieure, futur Panthéon, on déplaça les reliques et on déposa la châsse dans la crypte.
La période post-génovéfaine
Les dégâts de la révolution
Pour bien comprendre la situation, nous avons à la veille de la révolution trois églises sur l’actuelle place du Panthéon: la nouvelle basilique Sainte-Geneviève en construction et futur Panthéon,
l’abbatiale (le futur lycée Henri IV) et l’église Sainte-Geneviève où se trouvent les reliques de Sainte Geneviève ainsi que le cénotaphe de plusieurs grands hommes et qui occupait l’actuelle rue Clovis,
et enfin, collée à l’église Sainte-geneviève, l’église Saint-Etienne-du-Mont, devenue depuis l’église paroissiale.
Le 2 novembre 1789, les biens ecclesiastiques sont saisis mais ce n’est qu’en août 1791 que les scellés furent apposés sur la sacristie de la basilique Sainte-Geneviève et les reliques reprirent le chemin de l’ancienne abbatiale.
Le 4 avril 1791, la nouvelle église Sainte Geneviève avait été sécularisée en Panthéon.
Le 14 août 1792, les révolutionnaires n’osant détruire la châsse de sainte Geneviève, la firent transporter à l’église Saint-Etienne-du-Mont malgrés les protestations de Louis XVI consignées dans son procès. Ce n’est qu’à la fin de l’année que le comité de salut public la fit ouvrir en vue de son inventaire ( Le Moniteur n°49 du 15 brumaire an II (9 novembre 1793) et n°63 du 3 frimaire an II (23 novembre 1793)). En janvier 1793, la châsse fut dépouillée de ses pierres précieuses dans les locaux de la Monnaie.
Le 6 novembre 1793, les membres de la commune de Paris, escortés de volontaires, entrèrent à Sainte-Geneviève à 10 heures du matin pour procéder à l’enlèvement de tous objets de culte. N’y trouvant plus rien, ils y détruisirent les vitraux, les boiseries et les statues. Ils pénétrèrent ensuite dans la crypte, où, ne trouvant rien non plus, ils brisèrent les tombeaux de Saint Prudence et Saint Céraune.
Le 19 novembre 1793, les révolutionnaires s’en saisirent et l’emportèrent à l’Hôtel de la Monnaie. Le Moniteur n°49 du 15 brumaire an II (19 novembre 1793) rapporte ainsi ces évènements:
“Ce transit de la Patronne des Parisiens s’est opéré avec beaucoup de tranquilité et sans miracle par le comité révolutionnaire de la section de cette Sainte docile.”
Mais les parcelles de reliques offertes précédemment par l’abbaye aux paroisses furent préservées. Elles se trouvent à l’église Saint-Etienne-du-Mont.
Le 4 frimaire An II (24 novembre 1793), un procès-verbal évalue la châsse à 23830 livres.
Enfin, le 3 décembre 1793, elles furent brûlées en place de Grève (actuelle place de la Concorde) avec un ensemble d’ornements ecclésiastiques, étoles, chasubles, mitres et chapes, puis leurs cendres jetées à la Seine.
Mais en 1795, l’Abbaye Sainte-Geneviève ré-ouvre.
En 1802, l’église de l’abbaye reprend vie et on retrouve dans la crypte la pierre supérieure de l’antique sarcophage de Sainte Geneviève qui y avait été conservé et transporté, à travers le couloir percé entre les deux églises, jusqu’à la petite chapelle aménagée pour l’occasion et où elle s’y trouve encore, recouverte par la grande châsse.
Les vicissitudes du XIXème siècle
Le 31 décembre 1803, dans les ruines de l’ancienne église de l’abbaye, le curé de cette église découvrit la crypte et en sortit le sépulcre de la sainte qu’il fit transférer à Saint-Etienne et insérer dans l’actuelle grande châsse. Celle-ci fut installée à l’emplacement actuel dans une chapelle ardente provisoire qui sera remplacée par la chapelle Sainte-Geneviève actuelle en 1861.
Un décret impérial de 1806 ordonna de reprendre et de terminer la nouvelle Basilique Sainte-Geneviève en supprimant les deux clocher qui surplombaient la plateforme côté nord.
En 1807, on procéda à la démolition de l’ancienne abbatiale trop endommagée, jouxtant l’actuelle Saint-Etienne-du-Mont pour dégager la perspective de la nouvelle.
Ce n’est que le 12 décembre 1821, à la fin des travaux, que le “Panthéon” fût rendu au culte et redevint Eglise Sainte-Geneviève. Le 3 janvier 1822, sous l’impulsion de Monseigneur Quelen, Archevêque de Paris, une nouvelle châsse fut déposée au Panthéon. Il avait, auparavant, réalisé un inventaire des reliques disponibles qui avaient été dispersées depuis les origines:
- Un ossement de 4 pouces conservé à l’église de Sainte-Geneviève-des-bois.
- Un ossement de deux pouces et demi provenant du reliquaire de l’église Saint-Roch à Paris.
- Une portion d’os enfermé dans un reliquaire oblong scellé du sceau des Carmélites de Saint-Jacques, rue d’Enfer.
- Un ossement de 11 lignes provenant du reliquaire de l’église de Verneuil près de Pont-Sainte-Maxence.
- Un ossement de 20 lignes, enveloppé d’une étoffe rouge, soustrait de la châsse de Sainte Geneviève en 1792.
- Un médaillon apporté par l’évêque d’Amiens.
- Des débris d’ossements enfermés dans un reliquaire en cristal de roche.
- Une portion d’ossements scellé du nom du cardinal Caprara.
Pour cette occasion, et à la demande de Monseigneur de Quélen la Basilique de Sainte-Geneviève-des-Bois fit don d’une relique particulière qu’elle détenait, au Chapître de Notre-Dame.
Commandée à l’orfèvre Poussielgue-Rusand, cette nouvelle châsse fût donc composée des fragments 1, 2, 4 & 5 enfermés dans un reliquaire oblong formé de 4 glaces scellé du sceau de l’évêque; aux deux extrémités furent attachées les fragments 6 & 7; dessous fut placé le reliquaire n°8; l’ensemble fut enfermé dans la dite châsse sur un coussin blanc. Celle-ci était constituée de bronze émaillé doré et de quatre glaces latérales, le fragment n°3 étant suspendu à l’intérieur.
On l’installa au centre du maîte autel. Enfin, le 26 août 1830, Louis Philippe devait re-séculariser le monument en “Panthéon”, le grand reliquaire reprit le chemin de Notre-Dame où il se trouve depuis.
Le 6 décembre 1851, le futur Napoléon III rendait le Panthéon au culte de Sainte-Geneviève en offrant une nouvelle châsse, présentée sur un piedestal surélevé,installé à gauche de l’autel quand on lui fait face, rappelant celui de l’antique abbatiale. Le 3 janvier 1853, ces mêmes reliques quittèrent Notre-Dame pour la Basilique.
On retrouva, à cette occasion, en 1853 à Notre-Dame, un petit reliquaire oblong en cristal contenant un petit os de Sainte Geneviève. Une autre châsse, plus légère en bois doré, fut donc offerte par souscription, et commandée à l’orfèvre Chartier. C’est elle qui maintenant est portée en procession.
Enfin, le 26 mai 1885, un décrêt de Jules Grévy, désaffecta la Basilique du culte et lui rendit une ultime fois la fonction de Panthéon.
En 1895, la Compagnie des Porteurs de la Châsse finançèrent une nouvelle châsse pour les besoins de protection de nouvelles reliques et commandèrent une lourde châsse en bronze doré à l’orfèvre Favier. Celle-ci, s’averant trop lourde, on entrepris de l’ajourer sur les côtés permettant ainsi de endre visibles les reliques déposées.
Les reliques de Sainte Geneviève aujourd’hui
Saint-Etienne-du-Mont
Bien que les anciennes reliques de Sainte-Geneviève-des-Bois restent à Notre-Dame, les principaux souvenirs de Sainte Geneviève se trouvent à l’église Saint Etienne du Mont en compagnie des cénotaphes de Jean Racine, Blaise Pascal et René Descartes.
L’église Saint-Etienne-du-Mont contient plusieurs châsses de Sainte-Geneviève:
-La plus grande contient la pierre tombale redécouverte en 1803 (Récit de la redécouverte par H.LEMAIRE) et restaurée en 1861 par le R.P. Martin, car les flambeaux dont elle était ornée laissaient échapper de la cire sur les ciselures en bronze, obligeant à de trop fréquents nettoyages qui finirent par provoquer une usure prématurée
Grande châsse

Elle y fut installée par le Père Martin, jésuite et archéologue, avec l’aide de l’orfèvre Placide Poussielgue-Rusand, vers 1860, dans la chapelle absidale décorée pour la circonstance. Cette reconstitution se fit donc dans le grand mouvement néogothique de la seconde partie du XIXème siècle initiée par Viollet-le-Duc et exprimée dans son ouvrage fondateur “Dictionnaire raisonné du mobilier français de l’époque carolingienne à la renaissance”, 6 vol., Paris, 1858-1875.
-La seconde se trouve à droite de la grande châsse

Cette châsse, inaugurée le 3 janvier 1896, est l’œuvre de l’orfèvre parisien Louis FAVIER.
La châsse a été exécutée en bronze ciselé et doré dans le goût du XIII ème siècle. Elle représente un tombeau consolidé aux quatre angles de riches piliers sculptés en phylactère et reposant sur quatre chimères formant piédestal. Le sommet se compose de deux versants décorés d’émaux et ornés de six médaillons rappelant les grandes étapes de la vie de la sainte :
- Rencontre avec Saint Germain d’Auxerre
- Miracle de la restitution de la vue à sa mère
- Consécration à Dieu
- Ravitaillement de Paris
- Sa mort
- La grande procession de 1206
- L’intérieur est garni d’un broché blanc entourant les reliques qui reposent sur un velours bleu.
-La troisième n’est pas accessible et se trouve au-dessus du jubé, entre les colonnes formant l’extrémité du chœur
Elle est de grandes dimensions en bois doré (115 x 53 cm). En forme d’église, elle comporte de chaque côté une série d’arcatures de style gothique laissant apparaître cinq enclaves.
Sur les petits côtés, sont figurés Saint Pierre, Saint Paul, des noms dédicataires de l’antique abbatiale et de Saint Etienne.
Il est indiqué que ces ossements, tout ou partie, proviennent de l’abbaye de Chelles (proche banlieue est de Paris, fondée en 657 par Sainte Bathilde, épouse de Clovis II) avec cette inscription: ‘reliquae extractae ex thesauro abbatiae vulgo de chelles, de sto vel sta cujus nomen non est notum).
Une reconnaissance des reliques fût réalisée le 25 mars 1854 par C. Eglée, Chanoine de Paris, vicaire général.
L’étiquettage des ossements indique la présence de restes osseux de Sainte Geneviève (de sta Genovefa Virgine), de Saint Charles Borromée (s. Carolus Borrom.), de Saint Vincent de Paul (s. Vincentus a Paulo) et d’autres saints dont le nom n’est pas mentionné ou perdu.
Les deux sceaux précédents provenaient du chapître de Paris de l’époque du Cardinal de Belloy (1709-1808) furent remplacés par ceux de Monseigneur Sibour, archevêque de Paris.
-Une quatrième est celle de Notre-Dame qui est déplacée, chaque année, lors de la neuvaine de Sainte Geneviève du 3 au 11 janvier.

Cette châsse est l’œuvre de l’orfèvre Poussielgue-Rusand, rue Casette à Paris. Elle est composée de cuivre doré et d’émaux et fût livrée après la restitution au culte de la basilique Sainte-Geneviève en 1854. Lors de la reconstitution de la Compagnie des Porteurs en 1853 après qu’elle fût dissoute à la révolution, une souscription contribua à son financement. Lors de la seconde laïcisation de la Basilique en Panthéon, en 1885, la châsse échappa de peu à la saisie grâce à la promptitude de Mr. l’abbé Gaultier de Claubry et fût déplacée à Notre-Dame où elle se trouve depuis.
Une reconnaissance des reliques fût exécutée en 1877 par le Cardinal Guibert, archevêque de Paris. On sait donc que cette châsse contient un reliquaire comprenant certains restes :
- un ossement droit d’environ 15 centimètres provenant de Sainte-Geneviève des Bois.
- un ossement courbe d’environ 7 centimètres enveloppé de gaze fine et provenant de l’Eglise Saint Roch.
- un ossement de 1,5 cm provenant de l’Eglise de Verneuil près d’Amiens.
- un ossement de 2 cm provenant de la basilique Sainte-Geneviève et sauvé de la destruction en 1792.
Une cinquième est celle de Napoléon III qui se trouve, très abîmée, dans les réserves de Notre-Dame de Paris.
Enfin trois reliquaires se trouvent au pied de la statue ornant l’autel de la chapelle dédiée à la Sainte.
- Le premier est une châsse contenant un coffret de cristal garni de bronze doré placée sur le maître-autel par l’abbé de la Bouillerie lors de la neuvaine de 1855.
- Le second est une monstrance de style gothique remise par trois religieuses de l’Abbaye de Chelles le 15 novembre 1808.
- Le troisième était inséré dans le piédestal d’une statue en argent donnée en ex-voto au moment de l’épidémie de choléra de 1832 puis déplacé dans un des quatre grands reliquaires en forme de pyramide de l’autel.
Les autres reliques
- Barcy en Seine et Marne
Un article de Roland Jossinet publié en 1994 par la Société historique de Meaux étudie la possibilité que les reliques de l’église contiennent des restes de Sainte Geneviève. - Etiolles en Essonne
- Valpuiseaux en Essonne
- Verneuil dans l’Oise
déplacées en 1821 vers l’Eglise Sainte-Geneviève, futur Panthéon - Trilbardou en Seine et Marne
L’église possède des reliques de Sainte Geneviève depuis 857 ou 863 qui lui furent données lors du déplacement de son sarcophage lors de l’invasion des Normands. - Villers-Pol dans le Nord
- Sainte-Geneviève-en-Beauvaisis dans l’Oise
- Bezannes dans la Marne
- Sainte-Geneviève en Meurthe et Moselle
- Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne
Ces reliques ont été restituées à Notre-Dame de Paris en 1822 - Abbaye bénédictine de Jouarre en Seine et Marne
Un reliquaire commun contient quelques restes de Sainte Geneviève, Sainte Aulde et Sainte Céline. - Eglise de Bouvilux, près de Beauvais
- Eglise de la Ferté-sous-Jouarre
- Eglise de Diant
- Eglise de Zepperen en Belgique
Nouvelles reliques provenant du monastère de la Visitation à Paris en remplacement de celles qui ont été volées précédemment. - Eglise d’Obermendig en Allemagne
Illustrations
e-bay, vente du 15/4/2006: Relique sous verre circa 1800 (dim: 9,5 x 7,5 cm)