Jean-Louis REMOUIT

Porteur de la Châsse de Sainte Geneviève de Paris

Parisii et Galliae Patrona

Version 1 – Décembre 2020

Avec mes remerciements pour leur aide précieuse à

– Père Jean Gautier, Prêtre de la paroisse de l’Icône de la Mère de Dieu de Kazan à Marseille, Diocèse de Chersonèse et d’Europe Occidentale, Patriarcat de Moscou.

et

– Monsieur Georges Zapolsky, Président de l’association des Orthodoxes Russes de Toulon.

Les Eulogies sont des pains bénits distribués par les laïcs au public venu à leur rencontre. Il s’agit, dans la symbolique, d’une reproduction de la distribution évangélique des pains.

Origine des Eulogies

L’Eulogie traditionnelle de l’Église Catholique est constituée de pain (à l’origine, un pain traditionnel produit par le boulanger) béni par le prêtre et distribué au public à certaines occasions.

C’est à la fois une bénédiction et une consécration. Par extension, l’eulogie est devenue un pain bénit lorsqu’il n’était pas consacré. L’usage voulait qu’il fût distribué après l’office ou qu’on l’adresse, par amitié, à ceux qui n’y assistaient pas.

Les dictionnaires modernes ne mentionnent plus ce mot devenu inusité dans l’usage courant.

Les chrétiens en connaissent l’usage mais les assimilent aux pains bénits. Ils ont en partie raison.

Comme l’indique ce dictionnaire liturgique, l’eulogie a deux significations, celle d’une bénédiction mais aussi celle de l’objet de la bénédiction. Dans le cas de l’objet il s’agit à l’origine d’une consécration du corps et du sang du christ, c’est à dire d’une transsubstantiation, étendue à la bénédiction des pains.

Ainsi, la pratique de la bénédiction seule, fut elle généralisée aux chrétiens des premiers temps et subsiste encore chez les orthodoxes sous la forme que nous expliquons dans la suite.

Par extension, les eulogies ont été étendues aux liquides comme l’huile.

LITURG., rare et vx

A.− Au sing. et au plur.

1. Bénédiction, formule d’action de grâces. L’illuminé se levait (…) et prononçait, par l’impulsion de l’Esprit, des discours de formes diverses (…), psaumes (…), eulogies, prophéties (Renan, St-Paul,1869, p. 258).

2. En partic. Bénédiction prononcée sur le pain et le vin. La cène évangélique est un repas de veille de sabbat avec kiddousch sur le vin et partage du pain entre les assistants. L’eulogie juive (…) est la source de l’eucharistie primitive (Weill, Judaïsme,1931, p. 157).

B.− Le plus souvent au plur. (Quasi-)synon. oblats.

1. Pains destinés à la consécration. Deux tables accompagnaient quelquefois l’autel [des basiliques], l’une (…) recevait les eulogies, le vin de proposition, avant qu’ils fussent consacrés (Lenoir, Archit. monast.,1852, p. 202).

2. Pains non consacrés, bénis par le prêtre et distribués à la fin de la messe aux assistants. Synon. pain bénit. L’usage voulait qu’à la fin de la messe, ces pains, non consacrés et simplement bénis par le prêtre, fussent coupés en morceaux et distribués entre les assistants; on appelait cela donner les eulogies (Thierry, Récits mérov.,t. 2, 1840, p. 90).

Prononc. et Orth. : [ølɔ ʒi]. Ds Ac. 1798-1878, au plur. (cf. aussi ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845). Étymol. et Hist. 1. 1584 « bénédiction » (A. Loysel, Remonstrances, 238, éd. 1605 ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 144); 2. 1586 « pain bénit » (Le Loyer, Hist. des Spectres, 644, éd. 1605, ibid.). Empr. au lat. chrét. eulogia « bénédiction; eucharistie; pain bénit, objet béni donné en cadeau » du gr. ε υ ̓ λ ο γ ι ́ α « louange, bénédiction; eucharistie; bienfait, aumône ». Fréq. abs. littér. : 5.

Pratique moderne des Eulogies à Paris et Saint-Etienne-du-Mont

Des pains bénits1 sont régulièrement distribués aux parisiens par les Dames de Sainte-Geneviève lors de la procession de la neuvaine du 3 au 10 janvier entre l’église Saint-Etienne-du-Mont, siège de son culte, et Notre-Dame de Paris, commémorant la date de sa mort un 3 janvier2.

Exceptionnellement, à l’occasion de la commémoration de son 1600ème anniversaire de sa mort, on distribua 100 000 pains bénits (les Eulogies de la tradition) fabriqués et financés par la corporation des boulangers parisiens.

Eulogie moderne scellée d’une croix grecque

et distribuée lors de la neuvaine de 2020 aux parisiens

Contexte des eulogies dans la vie de Sainte-Geneviève

Nous sommes en 448. Attila a envahi la Gaule afin de prendre Orléans, le passage sur la Loire séparant les terres Wisigothes du sud de celles restées romaines du nord.

Ayant pénétré en Gaule par Strasbourg en début d’année, provoquant la terreur partout où il passait, la nouvelle de son arrivée près de Paris décida les parisiens à s’enfuir en emportant leurs trésors. Mais Sainte Geneviève de Paris s’y opposa. Ce n’est pas la première fois que les parisiens lui étaient opposés. Fille de Severus et de Gerontia, francs romanisés3, Sainte Geneviève en était venue à diriger la curie, autrement dit, la mairie de Paris. Des menaces de mort lui étaient adressées

L’épisode dont il est question ne précise pas s’il s’agit des circonstances de l’arrivée d’Attila en Beauce ou de son retour d’Orléans fuyant le général romain Aetius qui le poursuivra vers Troyes (bataille dite des Champs Catalauniques) mais les circonstances de l’épisode qui se passe après la mort de Saint Germain d’Auxerre4 laissent penser que c’était à son retour, en fuite. On comprend dès lors que le diacre de Saint Germain5 se soit déplacé à Paris, avec des Eulogies, pour lui annoncer le décès de son évêque. Né dans une famille patricienne bourguignonne, Saint Germain d’Auxerre était un personnage important du bas empire. Après son mariage , il emprunta la profession d’avocat à Rome, puis, nommé Duc6, il rentre en Gaule pour diriger tout le nord-ouest de la Gaule, les deux aquitaines, la seconde et troisième lyonnaise, la séquanaise et les marches de Bretagne. En 418, il devint évêque d’Auxerre par acclamation populaire en succédant à Amâtre.

A partir des années 420, les troupes bourguignonnes partirent sur le limes du Rhin. Cet épisode des Eulogies marque la fin de la contestation de la légitimité profane de Sainte Geneviève à la tête de la curie parisienne, adoubée par l’autorité, civile et religieuse de Saint Germain désormais décédé.

Organisation des curies des civitas gallo-romaines comme celle de Paris

Les gaulois de tradition catholique romaine se subdivisaient eux-mêmes en trois ordres : les familles patriciennes ou sénatoriales, les familles bourgeoises et les artisans.

Chaque cité, civitas de Province, avait son sénat particulier sous la direction des officiers prenant leurs ordres à Rome. Le sénat gouvernait la Province, levait les impôts et rendait la justice. Les sénateurs payaient leurs impôts comme tout le monde mais étaient exempts de fournir des troupes.

Les ordres venaient directement de l’empereur qui les transmettaient via ses officiers.

Les bourgeois étaient divisés en décuries, subdivisions de la curie municipale. Certains étaient admis à la curie, d’autres, bien que propriétaires ne l’étaient pas, soit que leurs qualités ne le permit pas, soit qu’il appartint déjà à une autre curie.

L’autorité de la curie, bas sénat ou chambre basse, s’étendait sur tout le pagus. Son chef était élu pour cinq ans. C’était la curie qui appliquait les rôles d’imposition demandés par l’empire, à ses décurions qui levait les hommes que la cité devait fournir.

Avec le déclin de l’empire d’occident, cette position de curial finit par décourager les possesseurs de ce titre et les contraint de s’exiler en abandonnant leurs prérogatives. Les curials étaient responsables personnellement du recouvrement des impôts et des troupes.

Les artisans, constitués pour la plupart d’affranchis, étaient organisés en corporations de métiers et n’avaient aucune part aux impositions.

Voici quelques textes de la Vita où il est question de ces Eulogies:

Vita de Pierre le Juge

Or ce pendant que toutes ces chofes fe paffoyent, la frayeur de cet Attile eftant telle, & fi grande peur que rien plus: Les Parifiens qui n’en craignoient pas moinsaduenir en leur ville, qu’aux autres mettoyent toute peine de faire trafporter leurs biens, femmes, & enfans aux autres villes plus fortes, & affeurees, que n’eftoit Paris en ce temps là.

Ce qu’entendant Madame faincte Geneuiefue (qui pouuoit eftre aagee pours lors de xxi. ou xxij. ans) appela à foy les fages & honneftes Dames de la ville, & les exhorta de fe maintenir en prieres & oraifons avec elle quelque temps, à fin que par ce moyen elles puffent à l’imitation des fainctes Dames Iudith & Hefther, appaifer l’ire de Dieu {Iudith, Heft. 14}, & rompre le deffein des Barbares ennemis: au demeurant ne ceffait d’admonester les citoyens de ladicte ville, de ne rien tranfporter ailleurs: Car les villes qu’ils eftimoient les plus feures, feroient deftruictes, mais que Paris par la grace de Dieu n’auroit aucun mal.

Qui fut l’occafion que quelques feditieux, et remueurs de menages s’efleuerent contre la vierge, & conspirerent entr’eux ou de la lapider, ou de la ietter en la riuiere, ou de la faire mourir par quelque autre maniere que ce fuft, difans que c’eftoit vne enchantereffe et fauffe propheteffe, laquelle par les belles paroles & par les rufes, les vouloit attirer à fon opinion, a fin de les perdre & ruiner: Mais Dieu, qui ne delaiffe iamais les fiens en affliction, comme dict le Pfalmifte, Le Seigneur Dieu affifte de prés à ceux qui font en tribulation, & sauuera les humbles de coeur & d’efprit: ainfi qu’il a deliuré Iacob des mains d’Efaü, Iofeph de la conspiration de fes freres, Dauid des embuchesde Saül {Gen. 33. Gen. 37. I Rois 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25.}: aussi deliura-il la vierge des seditions de ce peuple: Car sur ces entrefaictes arriua à Paris vn Archediacre d’Auxerre, aprés la mort de fainct Germain (lequel eftant allé en Italie pour le pays de la Bretaigne, dicte Armorique, mourut à Rauenne quelque cinq ans au parauant, à fçauoir l’an 450.) {Bede des gesftes des Anglois liure I. chap. 21., Sigibert, L’auth. en fa vie, Anton., Vincent Hiftor.}.

Or cer Archediacre ayant efté aduerty de ce qui fe braffait contre la vierge, luy, qui auftrefois auoit entendu fainct Germain parler tant bien d’icelle, vint par deuers lefdicts confpirateurs, pour & à fin de rompre leur conseil, & leur parla en cefte forte:

Eftes vous, meffieurs, fi eftranges de la memoire & refouuenance de celuy là que vous auez tant reueré & honoré en fa vie, à fçauoir du bon Pasteur d’Auxerre fainct Germain, veu que vous eftes fi peu refentans de ce qu’il vous a tant recommandé cefte tant digne & faincte vierge Geneuiefue, laquelle vous déliberez maintenant occire & perdre: mais eftes vous fi dénuez de raifon, & desftituez de bon fentiment, que vous ne congnoissez quelque offenfe que vous commetez contre Dieu le createur, de vouloir occire celle là, laquelle il a efleüe & choifie fur toutes les autres, pour eftre fa feruante & ancelle?

Ne vous fouuient il point du tefmoignage que le mefme fainct Germain vous en a donné, quand par cy il paffa pour aller en Angleterre? de la bouche duquel, certes, moy-mefme i’ay tant entendu de bien d’icelle, que ie n’eftime eftre au monde plus excellente femme ny plus agreable à Dieu: Et qu’ainfi ne foit ce que ie vous dy, voicy des Eulogies de benediction, par luy laiffees à icelle qui en feront foy (Ce mot signifie benedictions ou dons mutuels, lefquels eftans benis par les Euefques se donnoient entre les Chreftiens anciens pour gages de perfaicte charité {Voyez M. René Benoift en la vie de S. Frambault}: comme pains ou tourteaux, & tels que font vn pain beni & vn Agn’Dei.). Ce neantmoins vous la voulez mettre à mort pour fi legere occafion, pour vous deliurer d’vne paour, & d’vn effect enfuyuant la paour, n’eftoit fes prieres, difant qu’elle vous veut trahir, & comme vous deffiant de la grace de Dieu: Quoy? eftimez vous celuy Dieu qui a gardé la ville de Ierusalem d’eftre saccagee Sennacherib Roy des Affyriens {4. Roi 19.}, en faifant mourir en vne nuict cent octante & cinq mille hommes, eftre maintenant de moindre puiffance que pour lors, & qu’il ne puiffe garder cefte ville des ennemis, par les prieres de fes feruiteurs & feruantes, ainsi qu’il feift lors aux prieres de Ezechias, la cité de Ierufalem, & toute la Iudee?

Ne fçauez vous pas comment iadis Ieremie affeuroit ceux qui demeuroient en Ierufalem {Hier. 4.}, menaçant de mort les autres qui fe retiroient au Roy d’Egypte, qui auffi passeroint foubs le glaiue Affyrien, comme il eft advenu? Ceffez, ceffez donc, ie vous prie, de perfecuter celle qui prie inceffamment pour vous, & pour voftre ville: laiffez cefte voftre mefchante entreprife & deliberation & ne permettez que elle vienne à effect: Et croyez ce que la vierge vous promettra, comme chofe toute affeuree & refolue, tant elle peut envers Dieu:

A ces prieres de l’Archediacre, ces confpirateurs pour auoir auffi veu les Eulogies produites par iceluy, cefferent leur entreprife, & changerent de volonté, fi bien que leur faulx conseil fut reprimé, & vn chacun rendu content.

En ce pendant felon la promeffe de la vierge, les Huns pafferent en Italie, fans aucunement approcher de Paris, & furent gaftees les autres villes, lefquelles on eftimait plus feures, ladicte ville efstant gardee par les merites & prieres de la vierge, lefquelles penetrerent iufques au ciel, & furent exaucees de Dieu le createur: Car comme dict le Sage {Prou. 15.}, Noftre Dieu eft loing des mefchans, mais il exauce la priere des gens de bien.

Vita de Ponton d’Amécourt

Bientôt le bruit de l’approche d’Attila, roi des Huns, vint terrifier les

Parisiens; ils s’apprêtent à enlever tout ce qu’ils ont de précieux pour le

porter dans des villes plus sûres. Geneviève rassemble les dames, les engage à

chercher plutôt à fléchir le Ciel par le jeûne, les veilles et les prières. Celles-ci

suivent son conseil et restent plusieurs jours réunies dans le baptistère7; la

Sainte donna le même conseil aux hommes, leur disant que les villes qu’ils

croient plus sûres seront pillées, et que Dieu sauvera Paris; mais ils se révoltent contre elle, la traitent de fausse prophétesse, et vont jusqu’à conspirer sa

mort. Pendant qu’ils discutent pour savoir s’ils la tueront a coups de pierres

ou s’ils la jetteront dans la Seine, l’archidiacre d’Auxerre (21) arrive; il apporte les eulogies a Geneviève de la part du pontife Germain; sa présence

calme la rage des Parisiens, ils renoncent à leur cruel projet. Comme le pontife

Martin qui s’offrit pour sauver la ville de Worms (22), comme l’évêque Aignan (23) qui, par ses prières et avec l’assistance du patrice Egidius (24) et des Goths (25), sauva la ville d’Orléans (26) déjà investie par les Huns (27), Geneviève détourna de sa ville l’armée d’Attila.

Il s’agit donc d’un cadeau de l’évêque d’Auxerre, Saint Germain à Sainte Geneviève qui ignorait sa situation périlleuse à Paris alors qu’il résidait, avant sa mort, à Rome en 448 pour négocier avec l’empereur un traité de paix avec les Bretons.

Texte du manuscrit français de Cambrai [ms 811]8

[fol. 121a et fol. 121c]

Quant Athilla li rois des Honx essila Franche, li cytoiien de Paris furent espoenté et s’esforchoient de porter leurs ricqueces en aultrez cités mieux frumees. Lesquels li sainte appela et les enhorta a demourer en junez, en veilles et en orisons adfin qu’il peuissent esquiever a pestilence et le tempeste des Honx. Et ainsi que Judith et Hester firent leur ammonesta leurs biens a laissier et eur promist que, par la deffense de Jhesu Crist, Paris seroit tensee et es autrez cités seroient gastees. Pour laquel cose, il s’esleverent contre la sainte et dirent qu’elle estoit fausse professe et traiterent ensamble qu’il le lapideroient ou noyeroient ou parfont de la riviere. Dont y sourvint li archediacquez d’Auchoirre, qui eur raconta le tesmoignage que sains Germains avait d’elle dit et qu’elle estoit eslucte de Dieu ou ventre de sa mere. « Et vechy, dist il, les longes que sains Germains li a laissies». Adont se desisterent li cytoiiens de leur conseil et sainte // Genevieve par ses orisons encacha l’ost des Honx si qu’il ne vinrent mie devant Paris.

Texte du manuscrit latin de la première famille remodelé par Charles Kohler.

CHAP. III

9. Exeunte sono Attilam, Chunorum regem, Galliam

sevissime vastaturum terrore perculsi Parisiorum cives

bona ac stipendia facultatum suarum in-alias tutiores

civitates deferre nitebantur. Quorum matronas convo-

cans Genovefa suadebat ut jejuniis et orationibus ac

vigiliis insisterent quatenus possent, sicut Judith et

Hester, superventuram cladem evadere. Consentientes ergo

Genovefe, dies aliquot in baptisterio vigilias exercere jejuniis

et orationibus, sicut Genovefa suaserat, deo vacaverunt.

Viris quoque earum suadebat ne bona

sua a Parisio auferrent; nam illas civitates quas tutiores

esse credebant gens irata vastaret, Parisium vero

incontaminatam ab inimicis Christo protegente esse salvandam.

10. Qua de re insurrexerunt in eam cives Parisiorum

dicentes pseudoprophetissam suis temporibus appa-

ruisse eo quod probiberentur ab ea, utpote a peritura

civitate, in alias tutiores urbes bona sua transferre.

Tractantibus ergo civibus ut Genovefam, aut lapidibus obrutam

aut vasto gurgite mersam, punirent ; interea adveniente

ab Autissiodorensi urbe archidiacono qui olim audierat

sanctum Germanum magnificum testimonium de Genovefa

dedisse, invenit per loca cives conventicula facere ac

de interemptione Genovefe concionari. Qui, cum consilium

eorum cognovisset, dixit ad eos : « Nolite, o cives,

tantum admittere facinus. Istam, de cuius vos interitu

tractatis, referente sancto Germano antistite nostro,

audivimus ex utero matris sue a deo electam ; et ecce

eulogias a sancto Germano directas ei exhibeo ». Comperientes

ergo Parisiorum cives Genovefam testimonio sancti

Germani dei esse fidelissimam famulam et videntes

eulogias que illi, deferente archidiacono, fuerant allate,

metuentes deum et hec que ab archidiacono dicebantur

mirantes, dissipato pravo consilio, insidiandi finem

fecerunt.

11. Tunc impletum est dictum apostoli qui ait : « Non

enim omnium est fides; fidelis autem deus qui conservabit

vos et custodiet a malo».

Summi antistites Martinus et Anianus, pro virtutum suarum

admiratione, valde laudati sunt, eo quod unus apud Vangionem

civitatem postera die inermis pugne inferendus, utriusque

exercitus sevitia sedata, fedus obtinuit; alter vero

Aurelianorumurbem ab exercitu Chunorum circumpseptam,

juvantibus se Aetio patricio cum Gothis meritis orationum

suarum ne periret promeruit. Porro Genovefam

nonne dignum est honorari, que itidem, orationibus suis,

predictum exercitum ne Parisium circumdaret procul abegit.

Texte contemporain de Paris Vox

Attila, roi des Huns, était entré dans les Gaules avec une armée formidable, composée de troupes de diverses nations barbares. Ce farouche conquérant avait marqué tout son passage par l’incendie, le pillage et les excès de tout genre. Les contrées les plus fertiles qu’il avait traversées étaient devenues des déserts, et il venait fondre sur la belle France comme un lion ne respirant que le carnage. Le bruit de sa marche rependit en peu de temps l’alarme sur Paris ; ceux d’entre les habitants qui ne se crurent pas en sureté dans cette ville, prirent le parti de l’abandonner et de se retirer dans quelque place plus fortifiée. Mais Geneviève, remplie de confiance dans la protection de Celui qui n’abandonne jamais les siens, surtout en temps de péril, annonça hautement que le Seigneur protégerait la ville, si on voulait recourir avec Lui par la prière, les jeûnes et les divers pratiques de pénitence que les chrétiens emploient ordinairement pour fléchir la divine miséricorde.

Il ne fallait pas moins qu’un témoignage si éclatant de la part d’un prélat aussi estimé que Saint Germain, pour désarmer le courroux des ennemis de Geneviève. Ils rougirent de l’indignité de leur conduite, et revinrent de leur prévention contre la pieuse vierge, qui n’avait d’autre tort que de se distinguer d’eux par une vie vertueuse. Peu de temps après, lorsque l’événement vint justifier la prédiction de la sainte, et que l’ont appris que les Huns avaient changé l’ordre de leur marche, on conçut une profonde vénération pour elle ; car non seulement on reconnut le don de la prophétie dont le ciel avait doué Geneviève, mais on admira de plus celui des miracles. Geneviève en opéra d’éclatants en diverses villes où elle fut appelée soit par sa dévotion, soit par la confiance que les chrétiens avaient dans ses prières. C’est ainsi qu’on la vit se rendre à Tours pour y vénérer les reliques de saint Martin. Paris, Orléans, Troyes, Laon et Tours furent témoins du crédit dont elle jouissait auprès de Dieu, et devinrent le théâtre de ses œuvres miraculeuses.

Autre texte

Se rappelant sans doute l’œuvre de salut que saint Germain lui avait prédite, elle assemble les femmes, les exhorte à empêcher l’abandon de la cité pure et sans tache où jamais l’ennemi du Christ n’a pénétré, les entraîne, et les conduit au baptistère prier Dieu de réveiller la foi et le patriotisme éteints dans le coeur de leurs époux, de leurs frères et de leurs enfants.

Puis se rendant au milieu de l’assemblée des citoyens

” Pourquoi fuyez-vous ? leur dit la courageuse vierge, celui qui a dit à la mer : Sépare tes flots; et au Jourdain Remonte vers ta source, ne saura-t-il pas élever une digue entre vous et le torrent ? “

Paris n’a rien à craindre de ce roi barbare qui se prétend la terreur du genre humain et le fléau de Dieu.

Votre ville sera conservée, tandis que celle où vous voulez vous retirer sera pillée ou saccagée. Ayez confiance en Dieu, implorez son secours, et ne trahissez point par votre fuite la cause du ciel et de la patrie.

Mais ses efforts sont inutiles, une invincible crainte a frappé les Parisiens ; et la multitude. dominée par la peur. accable sainte Geneviève d’outrages, l’appelant fausse prophétesse et sorcière.

Bientôt des injures on passe aux menaces, des cris de mort partent du milieu de l’assemblée.

A la Seine s’écrie-t-on, à la Seine l’hypocrite, qu’elle soit punie de ses mensonges !

Déjà sa perte paraissait certaine, on s’excitait à la lapider ou à la noyer, quand l’archidiacre d’Auxerre pénètre dans la foule, apportant à sainte Geneviève, de la part de saint Germain des eulogies, présents que les évêques adressaient en signe de respect et d’amitié.

Cet hommage. rendu si publiquement à la vertu de sainte Geneviève. change aussitôt les dispositions des Parisiens : ils écoutent les conseils de la vierge de Nanterre et se préparent à défendre la cité contre l’invasion des Huns.

Mais ils n’eurent pas même à combattre ; les prières de sainte Geneviève avaient été exaucées : pour la première fois Attila recule et se détourne de sa route, durant la nuit il part avec ses sauvages compagnons ; Paris est épargné, et la haine que la veille sainte Geneviève inspirait se change en une admiration profonde.

Attila, le terrible dominateur des peuples, que les maîtres de Rome n’abordaient qu’en tremblant, qui traînait à sa suite tant de tribus soumises, s’arrêtait devant une jeune fille qui n’avait pour elle que la ferveur de sa foi.

Les Prosphores, les Antidorons et les Artos

La liturgie orthodoxe grecque moderne est celle de Saint Jean-Chrysostome9.

La Prosphore (du grec offrir) désigne initialement toute offrande faite à un temple.

Dans les Églises d’Orient, Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin, la Prosphore désigne spécifiquement le pain levé utilisé pour la consécration eucharistique lors de la Liturgie.

Ils sont composés de farine blanche, de sel et d’eau.

Une Prosphore se compose de deux pains superposés, le grand dessous et le petit au dessus avec son sceau. Chacun représente les deux natures du christ, la nature humaine dessous et la nature divine dessus. Le sceau des grandes Prosphores comporte une simple croix grecque portant les inscriptions IC XC et NI KA, c’est à dire Jésus-Christ et victorieux.

Le secteur XC est réservé à la communion des clercs, les secteurs NI et KA sont réservés aux laïcs, le secteur IC étant celui de l’immixtion.

Page de couverture de la liturgie de Saint Jean-Chrysostome, rite Slave,

éditée en 2015 par LITURGICA, 12 rue Daru, 75008 PARIS

Lors de la consécration, le prêtre utilise, selon les traditions, une ou plusieurs Prosphores10. Une grande Prosphore en Grèce, deux au Mont Atos, ou une grande et plusieurs petites dans les traditions russes, bulgares et serbes. Les petites Prosphores ne comportent qu’une simple croix.

Après la consécration11 , la communion (la Théotokos) se fait systématiquement aux deux espèces, le corps et le sang. Dans les traditions utilisant les deux types de Prosphores, seule la grande est utilisée pour prélever le prémisse du Christ-Agneau, le prémisse de la Sainte Vierge, 9 prémices pour les Saints et plus généralement un prémisse pour l’évêque, pour les fondateurs et pour les responsables civils. De plus, comme le montre la photo jointe, pour chaque intention de prière, le prêtre prélève sur les petites Prosphores apportées par les fidèles un petit morceau triangulaire qui sont joints à ceux de la grande Prosphore pour être consacrée : c’est la phase de préparation de la liturgie orthodoxe, la proscomédie. On utilise des Prosphores différentes pour les intentions destinées aux personnes vivantes ou décédées.

Petites Prosphores devenues Antidorons destinées à être distribuées à l’issue de la liturgie

La marque située sur le dessus est réalisée à l’aide d’un sceau à phosphore en bois. Ces sceaux sont la plupart du temps anonymes mais peuvent aussi porter des marques de provenance.

Les petites Prosphores d’où l’on a prélevé les parcelles destinées à la consécration deviennent les Antidorons.

Les fidèles qui n’ont pas communié reçoivent l’Antidoron des mains du prêtre, afin de participer extérieurement à la bénédiction des saints mystères.

L’Artos du rite slave

Dans le rite slave, la Prosphore d’où est prélevée la parcelle pour la consécration est appelée Panaghia. L’empreinte sur cette Prosphore représente parfois une icône de la Théotokos.

Il existe également des tranches de pain cuites bénies et distribuées aux fidèles en dehors de la liturgie divine. Celles-ci sont souvent appelés Artos (“pain”) et sont généralement décorées avec une croix simple ou une icône du saint patron de l’église ou du monastère local. Il y a généralement cinq tranches12 qui sont bénies au cours d’un service appelé en grec : Artoklasia (“fraction du pain”).

Ces tranches bénites sont distribuées aux fidèles avec du blé, du vin et de l’huile au cours des Grandes Vigiles de la nuit.

Source traduite de http://orthodoxinfo.com/praxis/antidoron.aspx

Quand l’assistant à l’office ne communie pas à la liturgie, il reçoit un Antidoron à la fin de la liturgie (c’est-à-dire du pain bénit qui se substitue aux Dons, donc antidoron , «au lieu des Dons»). Ceux qui communient pendant la liturgie reçoivent un Antidoron ou un Antidoron et du vin immédiatement après la communion et ne doivent pas le reprendre à la fin de la liturgie. Puisqu’il est béni, l’ Antidoron doit être manipulé avec précaution et aucune particule ne doit tomber sur le sol. Cela signifie que les enfants doivent être soigneusement surveillés tout en consommant de l’ Antidoron et enseignés à le traiter avec une pieuse révérence. Il doit être reçu du prêtre à la fin de la liturgie et consommé immédiatement. L’Antidoron étant donné à la place des Dons, il est également reçu à jeun, raison pour laquelle les chrétiens orthodoxes ne mangent ni ne boivent rien à partir de minuit avant la Divine Liturgie, que ce soit en communion ou non.

L’Antidoron peut également être emporté à la maison pour une utilisation en semaine. C’est une coutume pieuse pour les chrétiens orthodoxes de commencer la journée, après leurs prières du matin et avant de manger, en consommant une particule d’Antidoron et en buvant de l’eau bénite.

Eulogies et Artos

Il existe donc une réelle similitude entre les Eulogies de la tradition catholique et les Artos de la tradition orthodoxe et il ne fait aucun doute qu’elles aient été pratiquées à l’identique jusqu’au grand schisme.

La bénédiction et la distribution du pain aux fidèles est une très ancienne tradition de l’Église. Nous savons que, dans certaines des premières Églises, un repas suivait la liturgie, bien que saint Paul ait critiqué la pratique de l’Église de Corinthe, dans laquelle les riches mangeaient leur propre nourriture et ne partageaient pas avec les pauvres. Dans d’autres endroits, il y avait une pratique de bénédiction du pain, du blé bouilli, du vin et de l’huile d’olive pendant la «Veillée toute la nuit», et cette pratique a survécu dans les monastères, où les frères se retirent au réfectoire.

Longtemps après que la liturgie a cessé d’être servie dans le cadre d’un repas ordinaire de fraternité, la pratique de distribuer du pain bénit à ceux qui avaient reçu la sainte communion est restée. Les Antidorons ont été remplacés par l’Artos.

Deux impulsions semblent expliquer cette tradition. Premièrement, on a estimé que ceux qui avaient reçu les Saintes Espèces devaient les couvrir, tous deux pour empêcher le rejet, par inadvertance, d’une particule de la bouche en chantant ou en priant après réception, et pour empêcher l’étouffement de la particule. Aussi, il semblait approprié que ceux qui avaient jeûné de la veille au soir reçoivent quelque chose de plus, de peur qu’ils ne «s’évanouissent au bord du chemin» faute de nourriture.

De plus, à mesure que l’Église grandissait et se propageait, il était courant que les fidèles apportent à l’Église des offrandes de pain (les Prosphores), de vin, d’huile, de miel et d’autres produits. Parmi ces offrandes, généralement apportées au service de veille, les diacres sélectionneraient la meilleure à utiliser dans les mystères divins. Le reste, y compris des articles tels que des fruits et des céréales, serait distribué parmi le clergé dans le cadre de leur soutien et parmi les veuves et les dignes pauvres de la paroisse.

L’Antidoron devait être manipulé avec beaucoup de respect. Parfois, des morceaux, ou une petite Prosphore spéciale à partir de laquelle le prêtre a commémoré les vivants et les partis de la famille, sont rapportés chez eux et reçus avec révérence, souvent accompagnés d’une gorgée d’eau bénite, avant le petit-déjeuner chaque matin. De toute évidence, il est destiné aux chrétiens orthodoxes. Parfois aussi, de petits morceaux d’Antidoron sont placés dans un récipient couvert et restent dans le corps de l’Église tout au long de la semaine, pour être pris et consommés par ceux qui sont venus au Temple pour prier.

Bien que l’Antidoron soit clairement destiné à être une bénédiction et une consolation pour les chrétiens orthodoxes qui, pour une raison quelconque, n’étaient pas prêts à recevoir la communion.

L’Artos, quand à lui, est un pain levé qui est béni durant les offices de Pâques des Églises d’Orient.

Le dimanche de Pâques, le prêtre bénit le pain et l’arrose d’eau bénite. Il est placé sur une table où il repose pendant une semaine, appelée semaine de Pâques. Finalement, 6 jours plus tard, le samedi suivant, le pain est à nouveau béni et c’est alors seulement que l’Artos est rompu et distribué à toute la congrégation pour être mangé.

On a donc, dans la tradition grecque, un pain bénit, l’Artos, qui n’est distribué qu’après Pâques, et dans la tradition catholique moderne, une Eulogie qui est distribuée à l’occasion d’une fête particulière.

1 Le mot béni(t) s’écrit différemment selon l’acception ET le contexte : s’agissant d’un rôle d’adjectif dans le cadre d’un rituel, il prend en t, s’agissant de tous les autres cas, il n’en prend pas ; s’agissant de la forme verbale, par exemple « ce pain a été béni », il n’en prend jamais. Le lecteur pourra vérifier, tout au long du texte, le soin qui a été pris à respecter cette orthographe de principe.

2L’année de sa « mort » supposée varie, selon les auteurs, le 3 janvier 502 ou le 3 janvier 512. Il n’y a cependant pas de doute qu’il s’agisse de l’année 502 pour la raison suivante : en effet, quelques uns de ses hagiographes anciens précisent qu’elle fut inhumée dans un oratoire en bois où brûlait une lampe à huile miraculeuse qu’il n’était pas nécessaire de recharger. Et ce n’est qu’après la mort de Clovis en décembre 511 que Sainte Clotilde, son épouse, décida de déplacer son catafalque et de l’inhumer aux côtés de son mari, Clovis, dans la crypte de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul qu’il venait de faire bâtir sur le mont Lucotetius et qui deviendra, ultérieurement, la « montagne » Sainte-Geneviève. Les auteurs ont donc confondu la date de son inhumation définitive et festive de 512 avec la date de son décès, à plus de quatre-vingts ans, en 502. Cette date ne correspond pas non plus avec celle de la commémoration, à Paris en 2020, de son supposé 1600ème anniversaire de sa mort qu’on aurait dû fixer en 2023 si l’on compte le premier en 503.

3Severus était un ancien général romain chrétien qui, au moment de sa retraite, reçu le foedus de Nanterre en récompense de ses services. Comme la loi romaine le prévoyait, Sainte Geneviève le reçut en succession. A cela s’ajouta, à la mort de sa marraine, membre de la curie et grande propriétaire foncière dans l’actuelle Seine-et-Marne, son héritage. Sainte Geneviève, d’origine franque, et donc fille d’immigré, se retrouva donc probablement la plus riche propriétaire de Paris et lui valut la majorité des droits de vote pour la levée des impôts et le financement de la guerre. On comprend donc l’inimitié profonde qui, au début de sa « carrière profane », l’opposait aux autres membres d’origine gauloise.

4Saint Germain prédit sa mort prochaine. Il tombe malade et demande à l’impératrice la faveur de voir son corps ramené à Auxerre. La foule ne quitte pas son chevet, priant et psalmodiant en chœur. Au septième jour de maladie, Saint Germain rend son âme à Dieu. Nous sommes le 31 Juillet 448. Souverains et évêques se partagent ses vêtements. Le corps est embaumé par application d’aromates, l’impératrice l’habille. Lorsque ces préparatifs sont terminés conformément aux rites, le voyage en Gaule s’organise.

C’est une véritable procession qui part vers la Gaule. « La multitude des flambeaux brillait », éclipsant le soleil. Au fur et à mesure du chemin, des gens accourent pour remettre en état la route ou les ponts, pour chanter des psaumes ou porter le Saint un bout de chemin. Le cortège arrive à Auxerre le 22 Septembre 448. L’enterrement a lieu le 1er Octobre. Le voyageur infatigable a enfin trouvé le repos. Source traduite du site orthodoxe https://orthodoxie.pagesperso-orange.fr/textes/fete_st_germain.html

5Père spirituel de Sainte Geneviève, Saint Germain était contemporain de Saint Augustin et de Saint Jean-Chrysostome. Il était donc, au moment des faits, au cœur des questions traitées dans les grands conciles œcuméniques où l’on débattait sur la nature du Christ double ou simple, humaine et divine entre ariens et « orthodoxes ». Ces disputes se traduisaient par des divisions politiques dans la société civile elle-même au point que Sainte Geneviève correspondait avec Siméon le Stylite (13ème disciple de Saint Maroun) à Antioche pour obtenir les informations à la source. Nous sommes au cœur de la période de fondation de la théologie chrétienne où catholiques romains et orthodoxes d’Antioche(ceux de Constantinople étaient ariens) suivaient les conclusions du concile fondateur d’Éphèse dans la même foi et la même liturgie.

6Noticia Dignitatum : Ducs : L’organisation du duché (personnel administratif) comprenait les bureaux suivants:

Princeps ex officiis magistrorum militum praesentalium alternis annis (chef de bureau, nommé chaque année par le Magister Militum).

Numerarius a parte peditum sempre (trésorier de l’armée).

Commentariensis a parte peditum sempre (comptable, expert juridique de l’armée).

Adiutor

Subadiuva (aides subordonnés)

Regerendarius (administration)

Exceptores (avocats)

Singulares et reliqui officiales (Garde et autres officiels)

7 Dies aliquot in baftisterio vigilias exercentes jejuniis et orationibus

8 Anders Bengtsson, Cinq versions de la vie de Sainte Geneviève en prose des XIVe et XVe siècles, Acta Universitatis Stockolmensis, 21.

9Cette liturgie n’était pas au départ, la seule pratiquée. On connaît celle de Saint Basile, évêque de Césarée, et celle de Jérusalem (ou de Saint Jacques) qui aura perduré jusqu’au XIIème siècle. Puis d’autres en ont dérivé, rites copte, syriaque, arménien, maronite et indiens. Une première différentiation occidentale se fit avec le rite carolingien où Charlemagne marquait son attachement à Rome. Quand aux rites catholiques modernes, on connaît le rite romain qui a évolué après la division d’avec l’église d’Orient suivie des différents conciles comme Trente ou, le dernier, Vatican II, pratiqué aujourd’hui mais aussi certains rites particuliers de Bayeux, de Cambrai, Lyon, mais aussi celles de diverses congrégations, dominicaine, néo-gallicane, carmélitaine.

10Voir Faust de Riez (#405-495) , abbé de Lerins, contemporain de Sainte Geneviève. Il écrivit contre les ariens sur les questions du Verbe de Dieu fait chair, sur le Saint-Esprit, consubstantiel au Père et au Fils et coéternel; il fut envoyé en exil par le roi arien Euric.

11Les deux espèces, le corps et le sang, sont respectivement représentées par la grande Prosphore et par le vin chaud du calice maintenu à la température de 38°.

12En référence aux cinq pains rompus par Jésus avant d’être distribués à la foule présente.

Les Eulogies de Sainte Geneviève et la tradition orthodoxe p. 16/16